II laboratorio delle riforme: economia politico e pratiche scientifiche nella Milano asburg ico-napoleon ica

Conférence de Lavinia Maddulano, professeure adjointe en histoire du début de l'ère moderne au département des sciences humaines de l'Université Ca' Foscari de Venise et chercheuse-résidente 2025-2026 à l'IEA de Paris, organisée par le Département d'économie et de management de l'Université de Pise en Italie.

Conférence en présentiel et en italien. Ouvert au public

Présentation

Cette conférence explore les liens entre les idées politico-économiques et les pratiques scientifiques entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, en accordant une attention particulière au duché de Milan sous la domination des Habsbourg et de Napoléon. Au lieu de replacer l'économie politique exclusivement dans le cadre de l'histoire des idées, le séminaire propose d'étudier sa relation avec l'histoire des pratiques, en montrant comment les concepts économiques et politiques ont été mis à l'épreuve, adaptés et traduits en expériences concrètes : les réformes exigeaient en effet l'intervention d'artisans, de mécaniciens, de boulangers, d'arpenteurs et de chimistes, dont le travail donnait corps à des principes autrement abstraits. À travers des artefacts, des textes et des initiatives - des machines à moudre le blé, emblèmes des idéaux physiocratiques, aux projets d'assainissement des marais inspirés des réformes de Joseph II, en passant par les manuels de chimie qui exaltent les valeurs républicaines - les « techno-pratiques » traduisaient les visions politiques et économiques en applications concrètes, tout en prêtant attention aux contraintes imposées par l'environnement. De cette manière, ils ne se limitaient pas à servir d'intermédiaires entre la théorie et le gouvernement, mais contribuaient à diffuser les idéaux des Lumières en matière de bonheur public et d'utilité sociale.

Le cas étudié met ainsi en évidence le rôle central de la ville de Milan dans les réseaux européens de circulation des connaissances techniques et économiques, tout en faisant émerger une autre dimension du discours : la conscience des limites d'un savoir économique à vocation universaliste, contraint de se mesurer aux conditions locales et naturelles.

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